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Le syndrome métabolique ou syndrome de la "bedaine"

En moyenne 1 français sur 5 est concerné par le syndrome métabolique.

Le syndrome métabolique n’est pas une pathologie à proprement parler mais plus un ensemble d’anomalies cliniques et biologiques souvent asymptomatiques, mais il expose à un risque plus élevé de maladies cardio-vasculaires et de diabète. 


QU’EST-CE QUE LE SYNDROME METABOLIQUE ?


Le syndrome métabolique se traduit par la présence de plusieurs troubles physiologiques et anomalies biologiques. Il est un véritable fléau mondial se concentrant essentiellement dans les pays connaissant une offre alimentaire abondante et plutôt hyper-transformée.

Une vaste étude internationale, appelée Monica et coordonnée par l’Organisation Mondiale de la Santé, a démontré que la prévalence de ce syndrome est estimée en France à 22,5% chez les hommes et 18,5% chez les femmes.


Les anomalies constatées sont les conséquences de troubles des métabolismes des lipides et des glucides, souvent associés au surpoids et à l’élévation de la pression artérielle. Ces anomalies sont toujours associées à un excès de graisse abdominale ou viscérale (car elle entoure les viscères digestifs) et se mesure facilement grâce au tour de taille avec un mètre de couturière. 


Le diagnostic est porté si au moins deux de ces critères existent :

- Tour de taille > 88 cm pour les femmes et > 94 cm pour les hommes

- Taux de triglycérides > 1,5 g/l

- Hypertension Artérielle > 135/85 mmHg

- Diabète connu ou glycémie à jeûn > 1g/l

- HDL-cholestérol (qui est la fraction protectrice au niveau cardio-vasculaire

- de notre taux de cholestérol sanguin circulant) : < 0,4 g/l pour les hommes et <

- 0,5 g/l pour les femmes


D’autres signes biologiques peuvent être présents tels que :

- Une élévation de la CRP (C Reactiv Protein) témoin d’un état inflammatoire souvent associé à un surpoids et/ou une obésité

- Une augmentation du taux des transaminases (enzymes hépatiques) évoquant la présence de stéatose hépatique (graisse entourant le foie).


QUELS SONT LES MECANISMES IMPLIQUES DANS LE SYNDROME METABOLIQUE ?


1- Insulino-résistance et diabète de type 2 :

La graisse viscérale participe l’insulino-résistance.

L'insuline est une hormone sécrétée par le pancréas. Son rôle est de réduire le taux de sucre dans le sang en favorisant l’entrée du sucre dans les cellules mais elle contribue aussi au stockage et à la transformation du glucose en énergie.

La résistance à l’insuline (ou insulinorésistance) se caractérise par une baisse de l’efficacité de cette dernière et est le point de départ de complications métaboliques en cascade. La glycémie augmente. En réponse à cette hyperglycémie, le taux de cette insuline, pourtant moins efficace, continue à augmenter. Dans un premier temps donc la glycémie est tant bien que mal maitrisée. Mais avec le temps et l’aggravation de cette insulino-résistance, le pancréas finit par s’épuiser. L’hyperglycémie s’installe alors de façon chronique, synonyme de diabète de type 2.


2- L’augmentation du taux de cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol ») et du taux de triglycérides :

L’excès de cholestérol altère progressivement les artères et favorise ainsi l’apparition de caillot (= thrombus) à l’origine des maladies cardiovasculaires.


3- La survenue d’une hypertension artérielle :

L'hypertension peut favoriser l’infarctus du myocarde, la survenue d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ou encore une artérite des membres inférieurs.


COMMENT PREVENIR ET TRAITER LE SYNDROME METABOLIQUE ?


Les causes du syndrome métabolique sont connues : La prédisposition familiale, la sédentarité et les désordres alimentaires (choix des aliments, taille des portions et comportement alimentaire dérégulé).

Si la prédisposition familiale est un facteur de risque face auquel nous sommes impuissants, la sédentarité et l’alimentation afin de contrôler le poids sont de formidables opportunités de prévention.


Afin de prévenir ce syndrome et notamment l’insulino-résistance, on préconise d’adopter une hygiène de vie saine.

Une activité physique régulière destinée à mieux contrôler son poids mais aussi ses émotions souvent associées à un comportement alimentaire dérégulé. L’idéal est de réaliser 150 minutes par semaine d’activité physique et de ne pas forcer afin d’éviter de se blesser. L’intensité de cette activité et la durée seront augmentées progressivement.


D’un point de vue alimentaire :

- On mettra en place un rééquilibrage alimentaire afin de diminuer rapidement l’excès de poids et le tour de taille. On sait qu’une perte de 10% du poids corporel entraîne une perte d’environ 30% de cette graisse viscérale ou abdominale

- Le régime de référence en termes de prévention cardio-vasculaire est le régime méditerranéen. Il conviendra ainsi d’augmenter la consommation de fruits et légumes (5 portions ou plus par jour représentant ainsi au moins 400g journaliers), de privilégier les aliments riches en oméga-3 (thon, saumon, noix, huiles de lin ou chanvre…) et en oméga-9 (avocat, huile d’olive, amandes…) et d’éviter ceux riches en gras saturés (charcuteries, crème, beurre, viandes rouges, pâtisseries, plats préparés) ou encore ceux trop riches en sucres (sodas, sucreries, jus de fruits, etc…). La limitation du sel dans la préparation et pendant les repas complètera cette stratégie nutritionnelle. Quant aux féculents on privilégiera ceux dont l’index glycémique est bas (céréales complètes, légumes secs, quinoa, etc…)

- Par ailleurs, le respect des signaux physiologiques est capital : Respecter sa satiété et manger selon sa faim sont incontournables pour contrôler son poids.

- Eviter le tabac et l’alcool.


S'AIDER DES PLANTES


La berberine est une alternative intéressante aux traitements pharmacologiques dans le syndrome métabolique. Il s’agit d’un alcaloïde naturel produit par certains végétaux utilisé depuis très longtemps dans la médecine chinoise notamment. Elle agit en activant une enzyme appelée l’AMPK présente dans toutes les cellules de notre organisme. L’activation de cette enzyme va avoir de multiples bénéfices :

- Augmentation de la captation du glucose par les cellules

- Augmentation de la sensibilité à l’insuline

- Meilleur contrôle du taux de cholestérol et des triglycérides

- Réduction de le stéatose hépatique (« foie gras »)

- Protection vasculaire (effets bénéfiques sur la couche interne des artères appelé endothélium).


Dans plusieurs essais thérapeutiques, la berbérine a démontré une efficacité hypoglycémiante équivalente à celle de la metformine, antidiabétique oral de référence utilisé en première intention dans le syndrome métabolique.


Le gynostemma, associé à la berbérine, majore les bénéfices sur le profil glucidique des patients présentant un syndrome métabolique.

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